Eglise St Vincent
Eglise des Ulmes
Construite en tuffeau et datant du 11ème siècle, de style roman, l’église se compose d’une nef principale et d’un bas côté à droite. Elle fut restaurée en 1900 par le curé Jacques Besson, prêtre à cette époque.
La tour lanterne du clocher fut restaurée à partir de Septembre 1995 et terminée en Mai 1997. Cette église est monument historique inscrit à l’inventaire supplémentaire par arrêté ministériel du 20 Novembre 1972.
Un miracle eut lieu dans cette église le samedi dans l’octave de la fête du Saint-Sacrement, le 2 Juin 1668, vers les sept heures du soir. Notre Seigneur Jésus-Christ se montra visiblement dans l’hostie, vêtu d’une robe blanche en forme d’aube, les mains croisées l’une sur l’autre, devant une assistance d’environ deux cents personnes.
L’évêque d’Angers, Mgr Henri Arnaud, instruit de l’événement vint lui-même aux Ulmes à pied le 20 Juin pour une très sérieuse enquête.
Une petite niche fut creusée dans le mur du chœur du côté de l’évangile pour y enfermer le "Soleil d’Argent " contenant l’hostie miraculeuse. Cette niche avec sa grille en fer et la porte en bois existe toujours. Mais l’hostie miraculeuse et l’ostensoir ont disparu. L’hostie restée intacte jusqu’à la Révolution, en 1794, tomba dans les mains d’un prêtre assermenté qui avait défroqué, il l’emporta au Puy-Notre-Dame. Retrouvée en 1833, elle fut sur ordre de Mgr Moutault, consommée par le curé du Puy Notre Dame. Le 8 Juillet 1894, un grand pèlerinage y réunit les fidèles de cinquante paroisses du voisinage avec tambour, clairons et cantiques, enfants thuriféraires costumés en petits chanoines etc...
Le 9 Septembre 1901, le congrès eucharistique d’Angers auquel participait le cardinal archevêque de Reims, les archevêques de Diamette et de Tours, l’évêque de Cork en Irlande, les évêques de Poitiers, Nantes, Le Mans, etc ... se termine par le pèlerinage aux Ulmes.
La paroisse dépendait de l’archiprêtré et de l’élection de Saumur, du district de Doué en 1788, de Saumur en 1790 , du canton du Coudray-Macouard jusqu’en l’an VIII.
D’après le texte d’un diplôme du 7 Février 791, le pays Ulmus aurait été attribué par un des empereurs Carolingiens à l’abbaye de St Martin de Tours. Ce qui est certain, c’est qu’au 10ème siècle, une église y existe, appartenant à l’abbaye de Saint Florent. Un prieuré y fut institué, formant avec la chapelle de Meigné un des principaux domaines des bénédictins. De nombreuse bulles de papes le confirment durant le 12ème siècle.
Le prieuré, attenant à l’église, a été lors de la Révolution transformé en habitation bourgeoise avec ferme. On lui attribue pour armoiries : d’azur à trois arbres d’or sur un terrasse de même.
L’église comprenait, avant les transformations de la fin du 19ème siècle, une nef unique, longue de 16 mètres, un chœur carré, à voûte en plein cintre, accosté vers le Sud-Est d’une chapelle sous le clocher à absidiole. Des maçonneries plus anciennes en petit appareil allongé verticalement, dessinent le pignon d’une église primitive limitée à un vaisseau d’un peu plus de cinq mètres qui aurait été dans l’axe du chœur.
La tour carrée du clocher présente au-dessus d’une surface nue, l’habituel étage d’arcatures aveugles qui s’appuie sur une corniche à damiers, les pieds et les linteaux échancrés à faux appareillage sont décorés de boutons côtelés dégagés en creux ; la corniche supérieure, à chanfrein décorée d’un rinceau, est supportée par des modulons à boules. L’étage supérieur s’ouvre sur chaque face par deux baies flanquées de colonnettes assez lourdes. Les chapiteaux sont peu épanouis, une abaque à dés, bien dessinée, y surmonte une corbeille décorée de motifs en ronde bosse : un sphinx, deux oiseaux plongeant leur bec dans un calice central, deux cavaliers renversés en arrière arrondissant leurs bras en volutes. Des modillons à copeaux couronnent la tour sous deux assises modernes. Les contreforts à trois retraits, l’ensemble de la décoration permet de proposer, comme date pour le clocher, le second tiers du 12ème siècle.
La cloche a été fondue en 1730 par J.B. Tigueur.
Le presbytère, installé au village du Mousseau, a été acquis le 14 Juin 1818 par la commune, il a été agrandi en 1845. Le monument aux morts actuel a été installé sur l’emplacement du vieux cimetière le 23 Avril 1921.