Eglise St Martin de Vertou

Eglise d’Ambillou Château

L’église paroissiale d’AMBILLOU-CHATEAU est située au milieu du bourg.
Elle date du 11ème et 12ème siècle. Elle est sous le patronage de Saint MARIN de VERTOU. L’église appartenait à des laïcs au moins jusqu’au 17ème siècle.

Vers 1160, Aénor, femme de Raymond Payen, en donna le tiers à l’abbaye de Nyoiseau, qui acquit et reçut le reste d’autres moines. L’Abbesse, dame de la paroisse, y percevait les offrandes et la dîme et entretenait un curé au titre duquel était attaché le chapitre de la Grézille.

L’église fut vendue par ordre du département, sous la Révolution. Le sieur LOIR MONGAZON de Cholet en devint acquéreur ; il la vendit ensuite à un nommé PROUST le 25 frimaire de 1’AN V.

Elle a subi bien des transformations au cours des derniers siècles. Le clocher et l’intérieur ont été restaurés en 1900, la façade occidentale en 1902.
C’est actuellement, un édifice comportant une nef munie de collatéraux à trois travées, s’achevant par un chœur d’une seule travée voûtée d’ogives, d’une demi-travée plein cintre et une abside en hémicycle voûtée d’ogives. S’ouvrant sur le chœur, une chapelle voûtée d’ogives a été établie au-delà de la tour.

A l’extérieur, celle-ci conserve ses baies romanes et son caractère archaïque. Un oeil-de-boeuf décore le pignon de la façade occidentale. Une baie romane a été obturée.
Les deux petits autels latéraux avaient été construits en 1751 sous l’invocation de Notre Dame et de St Jean Baptiste.
Une petite fiole cachetée contenait le procès verbal de la pose de la première pierre datant du 2 mars, et fut cachée dans le socle de l’autel de la Vierge. Les Reliques de St Martin de Vertou furent apportées de l’église de Noyant dans celle d’Ambillou-Chateau le 14 octobre 1754. Voici l’écrit de la translation des Reliques de St Martin de Vertou : "Aujourd’hui quatorzième jour d’octobre Mille sept cent cinquante quatre a été faite par Nous, Jean Bernard Sorcion de Gréaux, prieur de la congrégation de Saint-Sulpice , directeur du séminaire d’Angers, y demeurant, la translation solennelle des Reliques de Saint Martin de Vertou de l’église de Noyant, succursale de Brigné, dans l’église de ce lieu, sont la présente relique spécifiée dans le procès verbal dressé par Messire Pierre Chrîstophe Desmazier, chanoine de l’église de Nantes, vicaire général du dit diocèse le 19 juillet dernier dont copie a été laissée dans le buste d’argent de l’abbaye de Saint Martin de Vertou, diocèse de Nantes et visé par Monseigneur 1’Evêque d’Angers le neuf du présent mois…"
Le procès verbal est signé par un grand nombre de prêtres des environs.

Au 18ème siècle, la paroisse appartenait au diocèse d’Angers, archidiaconé d’Outre-Loire, doyenné de Chemillé. Elle dépendait de l’élection et du grenier à sel de Saumur, et fit partie du district de Doué la Fontaine en 1788 ; puis en 1790 du district de Saumur et du canton de Dénezé.

En l’AN III, Ambillou-Château fut chef-lieu d’un canton comprenant Dénezé, Noyant, Louresse, Rochemenier et Verrie.

En 1804, Ambillou-Château fit partie du canton de Gennes. Pendant la Révolution, le curé Charles Boutiny, en fonction depuis 1787 refusa le serment constitutionnel. Il fut incarcéré au séminaire d’Angers, déporté en Espagne, où il mourut. François René Moïelle, vicaire, subit le même sort. François Charpentier, élu curé constitutionnel le 27 mai 1791 cessa ses fonctions le 12 juillet, lorsque la paroisse d’Ambillou fut supprimée et réunie à Brigné. Il abandonna la prêtrise pour l’armée. Au premier appel des volontaires, il reprit les armes et fut envoyé contre les Vendéens. Il commandait un des détachements qui furent défaits à Coron, puis au Coudray Montbault, il prit sa revanche à Beaupréau. Il fut nommé général de Brigade et engagé dans de nombreuses batailles. Nommé le 19 frimaire AN XII, chevalier de la Légion d’Honneur, il prit sa retraite le 17 octobre 1809 et mourut à Saumur le 27 mai 1813.

Avant la Révolution, il y avait deux cloches qui s’appelaient Jeanne et Renée. Elles ont été bénies par François Beaumont d’Autichamp, évêque de Tulle, le 10 octobre 1747. Le procès verbal de bénédiction dit : "La plus grosse a été nommée "Jeanne" par haut et puissant seigneur Jean de Stapleton, écuyer, comte de Trêves, seigneur de la paroisse et autres lieu, et parrain de la dite cloche, et dame Anne Shiett, épouse de Messire Guillaume Grou, soeur du parrain, tous deux représentés par Maître André Herbault avocat à Saumur, sénéchal du dit seigneur Stapleton. La seconde cloche nommée "Renée "a eu pour parrain René Clément Fournier, seigneur de Boisaynault, et pour marraine Demoiselle Marie-Anne de Kerpont de Maurepart, tous deux présents"
Le procès verbal est signé par un grand nombre de prêtres. On dit que ces deux cloches ont été enlevées pendant les guerres de la Révolution et emmenées à Chaudron.

En 1963. les deux cloches fêlées ont été refondues pour en couler trois. L’ouvrage a été confié à l’entreprise Bodet de Trémentines avec le concours de la fonderie Bolet d’Orléans. Elles ont été bénies par son Excellence Monseigneur Henri Mazerat, évêque d’Angers le 25 septembre 1963 ; L’abbé Paul Aguillé, curé de la paroisse avait demandé pour marraine et parrain : pour la plus grosse, appelée "Yvonne - Clémentine" Mme Joseph Chargé et Mr Maurice Ogereau, élus communaux ; pour la moyenne, nommée "Cécile - Anne- Marie". Mme Francis Ménard et Mr Eugène Mérand, responsables des sports, enfin pour la plus petite, appelée "Thérèse-Marie", Melle Thérèse Guionneau et Mr Norbert Courtois, s’occupant des jeunes de la paroisse. L’église était trop petite pour accueillir les nombreux assistants, qui, chacun, ont reçu une image et un sachet de dragées à la fin de la cérémonie.

Un ouragan a détruit une partie du clocher en 1951, et a été refait en partie.

En 1997. les murs d’extérieurs de la nef ont été recrépis et en 1998 la sacristie, ainsi que le chœur et l’abside ont été chaînés aux piliers principaux.